vendredi 28 janvier 2011

Le Déclic

C’est assise en face d’un temple japonais, alors que l’odeur de l’encens gagne mes narines, qu’une langue inconnue chante à mes oreilles et que des jeunes femmes asiatiques les unes plus stylées que les autres défilent devant moi que je réalise pour la première fois que je suis loin de chez moi. Très loin. Oui, je suis bien à T-O-K-Y-O.
J’essaie vainement de trouver un quelconque point de repère mais il n’y en a point. J’ai souvent entendu parler de ce soi-disant choc culturel japonais, mais y ait plus ou moins cru avant mon arrivée dans le pays du soleil levant. J’ai tout de même vu du pays, me disais-je, ce n’est tout de même pas la première fois que je serai confrontée à une culture différente. Grand bien m’en fasse, j’ai eu plus que tort. Ici, tout est différent. Les coutumes. La culture. Les manières. Les habits. Le style. La nourriture. La langue. La musique. La vie, tout simplement.
Ici, je ne me lasserai pas d’observer. Je me sens comme un nouveau-né qui a soif d’apprendre mais qui ne possède pas les outils nécessaires pour y arriver. Je suis curieuse mais je manque de temps. Je ne suis pas tant fascinée par l’aspect physique de cette ville bondée, lumineuse, hyperactive, que par ses habitants qui se ressemblent tous et qui cherchent désespérément à imposer leur unicité. Derrière leur froideur apparente, les japonais cachent une gentillesse certaine, une politesse inébranlable et une ouverture d’esprit surprenante. En fait, les japonais ont beau incarner ces personnages travaillants et sérieux qui ont fait leur renommée, il y a chez chacun d’eux un mystère à percer, un aspect sauvage à explorer.
Jamais ne me suis-je sentie aussi loin d’une culture que je ne peux me satisfaire de seulement contempler. Je rêve, un jour, de m’y plonger.

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